Derrière les discours bien intentionnés, les projets urbains « inclusifs » et les promesses d’un meilleur vivre-ensemble, une question persiste : à qui profite vraiment la mixité sociale ? Est-elle un outil d’émancipation collective ou un cheval de Troie de la gentrification ?
Dans le cadre de la sortie du dernier numéro de Politique, « Avis de gentrification. À qui profite la ville ? », nous vous invitons à une soirée pour questionner des concepts aussi séduisants qu’ambigus : la mixité sociale et la gentrification.
Pour explorer ces enjeux, la soirée se déroulera en 2 temps :
- Une conférence gesticulée de Marine Firmani : « À qui profite la mixité sociale ? » Le chemin commence là, avec cette impression d’avoir été flouée. À travers deux projets censés « changer le monde », la conférencière part en quête du sens véritable de ce mot d’ordre omniprésent. Entre une expédition à l’Université des enfants et une plongée dans la rénovation urbaine du quartier Nord, elle interroge l’argument selon lequel « la mixité sociale profite à tout le monde ». Une traversée lucide et sensible des rapports de pouvoir, de la distance cognitive, du plafond de verre et du droit à la ville.
- Un échange avec Claire Scohier, chargée de mission à l’IEB (Inter-Environnement Bruxelles) et spécialiste des dynamiques de gentrification à Bruxelles, qui prolongera, avec Marine, la réflexion sur les politiques urbaines et leurs effets sociaux.
Cette rencontre vise à ouvrir un débat nécessaire sur la fabrique de la ville, des logiques d’exclusion à l’œuvre derrière les mots attirants, et les conditions réelles d’un vivre-ensemble émancipateur.
Date et horaire : lundi 24 novembre à 20h
Tarif : Prix libre (conseillé 4 €), mais réservation obligatoire via ce lien :
